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elle implique d' augmenter la taxe sur la valeur ajoutée tout en réduisant les cotisations sociales
une dévaluation de la monnaie fonctionne en rendant les importations plus coûteuses et les exportations moins chères
un échange tva cotisations sociales ferait exactement la même chose
une augmentation de la tva augmente le prix des marchandises importées car les sociétés étrangères font face à des taxes plus élevées
pour s' assurer que les sociétés nationales n' ont pas d incitation à augmenter les prix une augmentation de la tva doit s accompagner d' une réduction des cotisations sociales
d' ailleurs puisque les exportations seront exemptées de tva le prix des exportations nationales chutera
les effets désirés des effets de la compétitivité sur la dévaluation du taux de change peuvent être ainsi obtenus tout en restant dans l' euro
cette politique peut également aider sur le front fiscal
de même que pour une dévaluation de taux de change l' impact positif sur la croissance d' une augmentation de la compétitivité peut renforcer la position fiscale en augmentant les recettes fiscales
d' ailleurs un avantage important des dévaluations fiscales est qu' elles produisent des revenus additionnels proportionnellement au déficit commercial du pays
pour les pays qui souffrent d' une faible compétitivité et par conséquent de déficits commerciaux en cours ceci signifie typiquement plus de revenus spécialement à court terme
comme les dévaluations du taux de change les dévaluations fiscales ont leurs gagnants et leurs perdants
toutes les deux agissent comme des impôts sur la richesse l' inflation signifie que les obligataires souffrent d' une vraie perte proportionnelle à leur richesse et à la taille de la dévaluation
si des impôts sur le capital ne sont pas ajustés les détenteurs d obligations nationales subissent une perte comparable
ces effets distributifs jouent un rôle important dans la politique de dévaluation du taux de change et la plupart de ces effets apparaissent aussi dans les dévaluations fiscales
les dévaluations fiscales ont déjà quelques défenseurs
en effet le gouvernement du président français nicolas sarkozy vient juste d' en annoncer une
et les inconvénients d' une dévaluation fiscale entrant en conflit avec des règles de l' euro peuvent apparaître en précisant simplement que le gouvernement de l' allemagne en a effectué une en deux mille sept en lui donnant cependant un autre nom quand il a augmenté la tva de seize pour cent à dix-neuf pour cent et réduit la part de contribution des employeurs à la sécurité sociale de six point cinq pour cent à quatre point deux pour cent
en bref il y a des solutions fiscales de rechange simples à la dévaluation du taux de change qui peuvent résoudre les problèmes à court terme de la compétitivité de l' europe méridionale
ce qui est sûr c' est que les dévaluations fiscales faisables seront limitées en taille
mais avec la restructuration de la dette la politique d' accompagnement monétaire l' appui de liquidité de la banque centrale européenne et les réformes structurales tant attendues elles peuvent aider ces économies dans la gêne à reprendre une assise ferme sans dissolution de l' euro ni une importante récession induite par l' austérité
bruxelles tandis que le plan de sauvetage de la grèce par le fonds monétaire international et l union européenne s élevant à quarante-cinq milliards d euros se met en route la nécessité d une nouvelle approche bien plus générale saute aux yeux
nous avons deux problèmes à régler la crédibilité du programme de stabilisation fiscale de la grèce et la manière de couvrir l absence de fonds à moyen terme dans ce pays
tout le monde sait que l amplitude de l ajustement fiscal exigé est un effort de taille pour la grèce
il faut réduire le déficit d au moins dix pour cent du pib d environ treize pour cent à moins de trois pour cent du pib
le problème fondamental qui n a pas encore été abordé concerne le fait qu un ajustement fiscal de cette ampleur oblige le gouvernement à prendre des mesures qui ne peuvent être appliquées qu avec l approbation générale de la population une réduction des salaires et une réduction des dépenses sociales
tandis qu elles sont indispensables ces deux mesures ne font pas l unanimité en grèce aujourd hui
les soucis de compétitivité du pays ne sont un secret pour personne
le coût unitaire de la main d ouvre a augmenté de dix à vingt pour cent de plus qu en allemagne
si la grèce souhaite rester dans la zone euro elle va devoir se plier à une dévaluation interne c' est à dire à une réduction significative du salaire nominal
le gouvernement peut et a déjà élagué les salaires du secteur public mais ce n est pas suffisant
une baisse considérable des salaires du secteur privé aussi est nécessaire au plus tôt afin de stimuler les exportations qui représentent aujourd hui moins de vingt pour cent du pib même en comptant les biens et les services pour créer au moins une source de croissance
la grèce a donc besoin d un pacte de compétitivité nationale résultat de l accord entre le gouvernement l opposition les employeurs et les travailleurs sur un train de mesures permettant de réduire le coût unitaire de la main d ouvre d au moins dix pour cent
pour ce faire la grèce a trois solutions ajuster les salaires nominaux allonger le temps de travail ou réduire les contributions à la sécurité sociale compensées par une hausse de la taxe à valeur ajoutée
c est à la grèce de décider du cocktail de mesures approprié mais une réduction du coût unitaire de la main d ouvre de cette taille est le premier pas essentiel vers un ajustement réussi et devrait être une condition préalable au plan de soutien fmi ue
une baisse considérable des dépenses sociales aussi est inévitable afin de parvenir à des finances publiques saines
l accroissement du déficit fiscal au cours des dix dernières années est essentiellement dû à une hausse massive des indemnités sociales accordées par l état passées de vingt à près de trente pour cent du pib non accompagnée d une augmentation conséquente des recettes fiscales
contrairement à l opinion générale la masse salariale dans le secteur public est infime
le gouvernement a déjà imposé la plupart des ajustements nécessaires dans ce domaine
effectivement la réduction des salaires dans le secteur public peut rapporter tout au plus un à deux pour cent du pib de consolidation fiscale
au bout du compte étant donné que les dépenses sociales représentent presque soixante pour cent du total des dépenses publiques il faudra opérer une réduction massive pour réussir l ajustement fiscal
car l autre solution le quasi doublement des recettes fiscales en l espace de quelques années seulement n est tout simplement pas faisable
réformer l état providence en profondeur et établir un système d administration fiscale moderne prend du temps
or l humeur noire des marchés financiers ne laisse pas beaucoup de temps à la grèce ce qui nous amène au second problème fondamental auquel le pays est confronté
afin d obtenir la marge de manouvre nécessaire pour appliquer leur plan de réforme avec efficacité le gouvernement grec pourrait se contenter d annoncer un nouveau calendrier repousser l échéance de toutes les dettes publiques en cours de cinq ans à un taux d intérêt inchangé
ainsi le gouvernement grec n aurait rien à rembourser pendant les cinq ans à venir mais refinancerait environ trente milliards d euros par an à partir de deux mille quinze ce qui devrait être gérable d ici là
les besoins de financement officiel seraient alors bien plus limités et le plan fmi ue d environ quarante-cinq milliards d euros devrait suffire à couvrir les dettes de plus en plus basses durant cette période de grâce
au fil du temps les pays de la zone euro seraient inévitablement amenés à refinancer la plupart de la dette publique de la grèce
soit la recette pour créer des différends politiques sans fin car les grecs considèreraient le taux d intérêt trop élevé tandis que l allemagne le considèrerait trop bas tout du moins par rapport aux taux du marché
en outre une fois que la zone euro aura commencé à refinancer la grèce sans l aide aucune de créanciers privés il sera politiquement impossible de stopper cet engrenage
en adoptant le calendrier évoqué plus avant le gouvernement grec montrerait sa volonté à rembourser sa dette dans la totalité ce qui pourrait être accepté sans trop de remue ménage sur les marchés financiers
il va sans dire que les marchés verraient tout changement de calendrier non accompagné d un programme d ajustement crédible comme le prélude à un manquement réel par la suite conduisant alors à une prime de risque encore plus élevée
or même le meilleur programme d ajustement ne peut être financé sans l aide de créanciers privés c' est à dire sans l adoption d un certain calendrier
la seule manière de s en sortir pour la grèce est d allier les deux repousser l échéance de sa dette et conclure des accords sur les dépenses sociales et les salaires
la méthode actuelle se concentrer uniquement sur les fonds requis et l ajustement fiscal en deux mille dix et laisser le plus dur pour la suite ne marchera pas
tandis que l' amérique débat de l' invasion de l' irak la crainte se fait jour que la reprise économique soit compromise avec des répercussions au niveau mondial
l' écart entre le potentiel de croissance de l' économie américaine et ses résultats sur le terrain ne semble pas prêt de diminuer de si tôt
mais la situation pourrait être bien plus grave encore
depuis longtemps plusieurs éléments mettent en péril l' économie américaine
le déficit commercial qui atteint maintenant des taux records
il persiste depuis que reagan a diminué la fiscalité en mille neuf cent quatre-vingt-un faisant passer le pays du rang de premier créancier de la planète à celui de premier débiteur
en période de croissance et quand que la bourse était florissante c' était compréhensible
les taux actuels même s' ils augmentent légèrement maintiennent l' amérique au bas de l' échelle des taux au niveau international
les scandales arthur anderson enron et worldcom n' ont pas jailli du néant
ils trouvent leur origine au milieu des années mille neuf cent quatre-vingt-dix quand le trésor américain s' est opposé à la révision des normes comptables que voulait entreprendre le fasb l' organisme théoriquement indépendant chargé de les élaborer
une mauvaise comptabilité a favorisé l' émergence de la récente bulle boursière une information tronquée a dopé la valeur des actions pour les conduire à des niveaux sans rapport avec la réalité ce qui a suscité des investissements inconsidérés qui sont aujourd' hui à l' origine de l' excès de l' offre dans le domaine des télécommunications
a ces éléments déjà anciens s' est ajouté ce qui est probablement le revirement budgétaire le plus rapide qui ait jamais eu lieu
en un coup de baguette magique ravageur l' excédent budgétaire cumulé de trois mille milliards de dollars sur dix ans hors sécurité sociale américaine s' est transformé en quelques mois en un déficit titanesque de deux mille milliards de dollars
naturellement on peut facilement trouver des excuses
l' ampleur du retournement de la situation économique était imprévisible de même que la nécessité d' augmenter les dépenses liées à la lutte contre le terrorisme
la sagesse populaire dit qu' il ne faut pas vendre la peau de l' ours avant de l' avoir tué c' est pourtant exactement ce qu' a fait le gouvernement bush
il était évident que les prévisions budgétaires optimistes faites il y a deux ans étaient une absurdité
il était tout aussi évident qu' en se lançant dans un vaste programme de réduction d' impôts le gouvernement usait à l' échelle de milliards de dollars de méthodes comptables aussi frauduleuses que celles d' enron
si la situation est déjà si mauvaise comment peut elle encore se dégrader
pour combler son déficit commercial l' amérique emprunte plus d' un milliard de dollars par jour à l' étranger
quand l' amérique était la terre refuge des investissements sans risque c' était chose facile
la conjonction du manque de confiance dans la comptabilité des entreprises et dans la politique économique américaines sentiment encore conforté par des déficits croissants et d' une base économique fragile a porté un coup à la réputation de l' économie américaine
les investisseurs étrangers commencent alors à se retirer ce qui affaiblit le dollar
l' amérique devient encore moins attractive et c' est la ruée vers la sortie
le dollar faible favorise les exportations son effondrement s' accompagne d' une chute des marchés et d' une diminution supplémentaire de la confiance
et finalement même le consommateur américain soi disant intouchable réalise qu' il est moins riche qu' il y a trois ans et qu' il vaut mieux qu' il commence à mettre de l' argent de coté pour sa retraite surtout s' il prend en compte les expériences que veut faire bush en la matière
a ce stade les américains eux mêmes placent leur argent à l' étranger
ils sont libres de leur choix et les bourses européennes constituent une alternative séduisante
mais l' issue n' est guère plus favorable pour l' europe
l' affaiblissement de l' économie américaine et la remontée de l' euro freinent les exportations européennes
la banque centrale européenne obsédée par l' inflation est lente à baisser ses taux d' intérêt tandis que le pacte de stabilité européen ne permet pas d' y remédier par la fiscalité
l' europe rejoint l' amérique dans la récession amplifiant ainsi le déclin américain et déclenchant une crise mondiale
j' espère que le gouvernement américain va soutenir l' économie
une baisse des impôts qui apparaissait à peine acceptable au moment où l' excédent budgétaire semblait se compter en milliers de milliards de dollars est aujourd' hui d' une incongruité totale ce que le gouvernement devrait reconnaître
il devrait soutenir l' économie par une politique fiscale différente destinée à éviter que le pays ne vive au dessus de ses moyens
le président bush pourrait même stabiliser la situation en améliorant l' indemnisation du chômage ce qui donnerait un coup de fouet à l' économie si la récession se prolonge
l' amérique est forte et l' économie mondiale aussi
si le scénario catastrophe ci dessus devait se réaliser de ses cendres émergerait une économie nouvelle
il n' est pas toujours possible d' éviter totalement les récessions
mais on peut au moins diminuer leur fréquence et leur intensité
on peut mieux protéger les personnes qui sont touchées et agir pour que leur nombre soit aussi réduit que possible
malheureusement nous ne prenons pas toutes les mesures voulues pour éviter une aggravation de la situation et pour nous prémunir de ses conséquences
l' hiver dernier la banque centrale des usa la réserve fédérale fed affichait sa satisfaction
la récession s' atténuant la baisse des taux d' intérêt à un virgule soixante-quinze pour cent semblait donner des résultats encourageants
même si l' on croyait moins à l' impact des nouvelles technologies sur la productivité et sur les profits et malgré la panique provoquée par l' attentat contre le world trade center on pensait que l' économie américaine allait redémarrer emprunter à un virgule soixante-quinze pour cent était une occasion à ne pas laisser passer